#8-Tsunami émotionnel

Comment ça c’est pas un vrai projet ?? Je suis furieuse et dévastée, limite anéantie. Je veux m’inscrire à la formation « 5 jours pour entreprendre » de la CCI, pour 2 très bonnes raisons :

- Je n’y connais rien à la création d’entreprise, donc indispensable de me former un minimum si je veux réussir cette reconversion.

- J’ai bien compris que ce stage serait un atout précieux pour négocier ma sortie de l’Éducation Nationale, donc indispensable pour prouver que je créée réellement une entreprise et que c’est pas du pipi de chat.

Mais au moment de l’entretien préalable, la dame me dit :

- Partez des besoins des parents.

- Voyez déjà ce qui existe comme entreprises autour de la parentalité dans votre secteur.

- Il faudrait déjà savoir si les parents sont prêts à payer pour ça.

Ben c’est faire une étude de marché, non ? C’est bien pour ça que je veux me former !?

Elle insiste :

- Des ateliers parents/enfants, ça ressemble plus à une association, pas à une entreprise.

Grosse claque. Je ne veux pas faire une association, je fais déjà pas mal de bénévolat ; je veux en vivre !

Et le coup de grâce :

- Revenez vers nous quand vous aurez défini votre projet.

Comme si elle avait mis un gros coup de bulldozer dans mon terrain d’espoirs.

Après cet entretien, mon mari me récupère à la petite cuillère. Il m’écoute vider mon sac, fulminer, pester. Grâce à lui je peux prendre du recul, entendre la colère, la déception, ma peur que tout s’écroule. Le tsunami de doute devient une grosse vague, peu à peu la tempête émotionnelle s’apaise. Quand j’ai retrouvé à peu près le sourire, il me dit :

« Tu devrais leur proposer tes services pour faire de l’accompagnement au discernement. » Merci mon homme.

Si je vous dis que les claques émotionnelles ont une raison d’être, un message caché à découvrir... Vous y croyez : un peu ? Beaucoup ? Pas du tout ?